55% des offres de travail affichées sur le site de France Travail seraient illégales, selon la CGT Chômeurs. Voici comment les repérer.
Plus de la moitié des offres d’emploi proposées sur le site de France Travail seraient « mensongères, illégales et frauduleuses », d’après une étude réalisée par la CGT Chômeurs et publiée le 29 août dernier.
À première vue, elles sont difficilement détectables.
Pourtant, selon le Code du travail, des informations sont strictement interdites, d’autres doivent être obligatoirement mentionnées.
Trois mentions obligatoires
En effet, le contenu des annonces d’emploi est encadré par le Code du travail.
Écrite en français à partir du moment où elle concerne un poste sur le territoire national, l’annonce doit préciser la date et le nom de l’entreprise. « Toute offre d’emploi publiée ou diffusée est datée », indique l’article L5332-1.
L’employeur est libre de ne pas donner son nom. Dans ce cas, le nom ou la raison sociale et l’adresse de l’auteur de l’offre, comme un cabinet de recrutement, doivent être portés à la connaissance du demandeur d’emploi.
Bon à savoir : Des termes anglais décrivant le poste sont tolérés à condition que le reste de l’offre soit écrite en français. |
Aucune discrimination
Les conditions de rémunérations ne sont pas obligatoires. Cependant, si elles sont mentionnées, elles ne doivent pas induire le candidat ou la candidate en erreur.
D’autres mentions sont strictement interdites. Le Code du travail clarifie ce point.
Des informations concernant l’origine, le sexe, les mœurs, l’identité de genre, l’orientation sexuelle, l’âge, la situation familiale, l’état de grossesse, les opinions politiques, les convictions religieuses ne doivent pas apparaître.
Si vous prenez connaissance d’une annonce faisant état d’une apparence physique, d’un état de santé, d’un handicap, mieux vaut la signaler.
Attention à la nature du contrat
Un autre point mérite une particulière vigilance.
Si l’annonce ne mentionne pas clairement la nature du contrat, cela doit vous alerter. Toute offre indiquant « CDD pouvant déboucher sur CDI » ou « CDD renouvelable » est considérée comme illégale.
D’ailleurs, dans son étude, la CGT Chômeurs dénonce « des CDI qui s’avèrent être des missions d’intérim d’une semaine voire d’une journée ».