Le montant de l’indemnisation, versée par la Sécurité sociale lors d’un arrêt maladie, baisse dans le public et le privé.
La loi de finances pour 2025, adoptée définitivement le 17 février, prévoit la diminution de l’indemnisation journalière versée par la Sécurité sociale lors d’un arrêt maladie.
Un décret, publié le 21 février au Journal officiel, détaille le montant touché par les salariés concernés et le reste à charge payé par les employeurs, qui lui augmente.
10% en moins pour les fonctionnaires
À compter du 1er mars, les arrêts maladie des fonctionnaires seront indemnisés à hauteur de 90% pendant les trois premiers mois d’arrêt après un jour de carence. Rappelons qu’actuellement, ils sont pris en charge à 100%.
Les règles ne changent pas à partir du quatrième mois d’arrêt de travail. La moitié de la rémunération continuera d’être versée.
Les salariés du privé sont aussi touchés par ces changements, mais à partir du 1er avril.
Une douzaine d’euros par jour pour le privé
Aujourd’hui, ces salariés sont dédommagés par la Sécurité sociale après trois jours de carence, à hauteur de 50% de leur salaire journalier. De son côté, l’employeur prend en charge le reste pour garantir 90% de la rémunération.
Les trois jours de carence sont maintenus par la loi de finances 2025. Cependant, le plafond des indemnités journalières est abaissé.
La Sécurité sociale indemnisera 41,47 euros par les salaires jusqu’à 1,4 SMIC contre maximum 53,31 euros par jour pour les rémunérations jusqu’à 1,8 SMIC pour le moment.
Cette baisse d’indemnisation entraîne une augmentation des indemnités complémentaires versées par l’entreprise. Néanmoins, selon le Code du travail, l’employeur est obligé de payer ce reste à charge dans trois cas : le salarié a au moins un an d’ancienneté au sein de l’entreprise, la convention collective ou l’accord d’entreprise prévoit ce complément.
Ces indemnités complémentaires sont versées après un délai de 7 jours de carence.