La COP29 a débuté, lundi, à Bakou, en Azerbaïdjan, pour onze jours. Voici la nature de ce rendez-vous international annuel.
Depuis lundi et jusqu’au 22 novembre, la capitale de l’Azerbaïdjan, Bakou, se transforme en place mondiale de lutte contre le changement climatique.
Contrairement à la Cop28 de Dubaï, cette nouvelle édition ne transporte pas les foules. Il y sera principalement question du financement de l’aide climatique pour les pays en développement.
Avec cet objectif considéré comme assez technique, la conférence mondiale de l’ONU sur le climat revient à ses origines.
Des origines techniques
Instituée lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, la COP ou « Conférences de parties » avait pour origine de faire évoluer la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Seules, quelques-unes ont apporté des réels changements. La COP3 a donné naissance au protocole de Kyoto, le premier document imposant des obligations de limitation et de réduction juridiquement contraignantes aux pays industrialisés signataires.
À Paris, en 2015, la COP21 a fait naître l’Accord de Paris. C’est le premier pacte engageant toute la communauté internationale pour maintenir la hausse de la température moyenne « bien en deçà de 2 °C » par rapport à l’ère préindustrielle et, si possible, de limiter la hausse à 1,5 °C.
La COP26 à Glasgow a désigné pour la première fois les « combustibles fossiles » et le « charbon » comme première cause du réchauffement climatique. Cependant, sous la pression de l’Inde et la Chine, le texte final a appelé à une « réduction » au lieu d’une « sortie » du charbon.
Enfin, l’accord signé à l’issue de la COP28 de Dubaï a mentionné pour la première fois l’objectif d’une sortie des énergie fossiles.
Un contexte international peu favorable
Cette nouvelle édition s’est ouverte sur le feu des critiques.
Elle se situe dans un pays pétrolier et régime autoritaire où les opposants sont bâillonnés et les droits de l’Homme peu respectés.
De plus, le contexte géopolitique actuel et l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis laissent peu de place aux questions climatiques.
Ces circonstances et le fonctionnement même de la COP risquent de rendre difficiles des avancées concrètes.
En effet, selon le règlement de la COP, les discussions entre dirigeants doivent déboucher sur un texte adopté par consensus et non par vote.