Micro-entrepreneurs : à quand une simplification administrative ?

Avant la présentation, en mars, du projet de loi de simplification par le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, les micro-entrepreneurs ont des propositions à faire.

Cette chronique partenaire est proposée par Emilien Pecoul, Clément Bouillier et Florent Pellet, fondateurs de Superindep.fr

Lors de son intervention sur le plateau de l’émission « Et pourquoi pas ? » aux côtés d’Olivia Grégoire, alors ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Emilien Pecoul, le CEO de Superindep, a réussi à décrocher un rendez-vous au ministère à Bercy.

Initialement fixée au lundi 22 janvier 2024, cette réunion a été reportée en raison du remaniement gouvernemental.

Malgré ce contretemps, l’objectif reste inchangé : aborder les défis rencontrés par les micro-entreprises et œuvrer à l’amélioration des conditions afin de rendre l’entrepreneuriat accessible à tous.

La micro-entreprise avait pour vocation initiale de faciliter la vie des entrepreneurs, au moment de sa création par Hervé Novelli, en 2008.

Cependant, au fil des années, cette simplicité recherchée s’est progressivement transformée en un labyrinthe administratif de plus en plus complexe.

Un blocage dès la création de l’entreprise

Les micro-entrepreneurs, initialement préservés de certaines contraintes administratives afin de favoriser leur autonomie dans la gestion de leur activité, sont désormais confrontés à des défis de plus en plus casse-tête.

Ceux-ci freinent de nombreux potentiels candidats à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.

Les complications ont pris de l’ampleur dès 2018 avec le doublement du plafond de chiffre d’affaires autorisé en micro-entreprise.

Il a été suivi par l’introduction de la TVA comme une nouvelle préoccupation pour les micro-entrepreneurs.

En 2023, l’ajout de l’obligation de recourir au guichet unique de l’INPI pour les formalités administratives a compliqué davantage la situation.

Certains se retrouvent même bloqués dès la phase de création de leur entreprise.

Des conséquences financières importantes

Les erreurs administratives fréquentes peuvent avoir des conséquences financières désastreuses, pouvant plonger ces travailleurs indépendants dans des difficultés financières dramatiques.

Pour illustrer l’ampleur de cette problématique, sur 1500 utilisateurs, Superindep a identifié 500 micro-entrepreneurs rencontrant des difficultés dans la gestion de leur TVA.

Un montant total de plus de 3,5 millions d’euros a pu être récupéré grâce à l’accompagnement de ces micro-entrepreneurs dans leurs démarches de rattrapage de TVA.

En moyenne, chaque micro-entrepreneur avait à rembourser environ 7 000€ de TVA, sans compter les pénalités éventuelles.

Cette situation n’est malheureusement pas rare et impacte la vie de nombreux auto entrepreneurs qui se retrouvent démunis face au manque de communication de l’URSSAF et des impôts.

Des propositions collectives

À  Bercy, nous comptons abordés plusieurs sujets : la demande d’une plus grande transparence de l’INPI, la nécessité de sensibiliser davantage les entrepreneurs à l’obligation de TVA afin de prévenir toute fraude involontaire.

Nous appelons aussi à chercher de solutions dédiées à la facturation pour garantir que tous les micro-entrepreneurs disposent d’outils simples et adaptés pour facturer correctement.

Superindep mettra également en lumière le statut d’artiste-auteur, souvent négligé et marginalisé par les lois et les dispositifs d’accompagnement.

Vous pouvez suivre l’évolution de cette initiative grâce à l’hashtag #roadtobercy sur les réseaux sociaux.

Si vous êtes vous-même confronté à des difficultés administratives avec votre micro-entreprise, n’hésitez pas à faire part de vos revendications et préoccupations.

Rejoignez le combat de Superindep pour rendre le régime auto-entrepreneur encore plus simple et accessible à tous.

À lire aussi : Le guichet unique, chronique d’une catastrophe annoncée

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