Détenu au Groenland et menacé d’extradition au Japon, le fondateur de l’ONG écologiste Sea Shepherd demande l’asile politique à la France.
C’est une nouvelle étape dans la défense de Paul Watson. Le militant écologiste, emprisonné au Groenland depuis le 21 juillet, se tourne vers la France pour obtenir l’asile.
Une détention sans cesse prolongée
L’activiste a été arrêté en raison de ses actions militantes contre la chasse à la baleine et la pêche illégale. Ses activités incluaient des actions directes et parfois violentes contre des navires de pêche et des baleiniers.
Incarcéré à Nuuk, capitale du territoire autonome danois, Paul Watson est sous le coup d’une demande d’extradition du Japon. L’affaire remonte à 14 ans.
Le Japon l’accuse d’être co-responsable de dommages et blessures à bord d’un baleinier nippon.
Le 2 octobre dernier, le tribunal judiciaire groenlandais a rejeté pour la troisième fois sa demande de mise en liberté.
Le juge a choisi de prolonger sa détention en attendant l’avis du gouvernement sur son éventuelle extradition.
Une demande en suspens
Face à cette nouvelle prolongation, le fondateur de l’association Sea Shepherd, a demandé l’asile politique dans une lettre adressée au président de la République, Emmanuel Macron, le 16 octobre.
Cet Américano-canadien y affirme que le Japon le « persécute » pour un motif « politique et non judiciaire ».
Pour le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, cette demande soulève un problème de droit. « En principe, une demande d’asile ne peut être faite que sur le sol du pays dans lequel cette demande est faite », a -t-il déclaré sur France Inter.
De son côté, la porte parole du gouvernement, Maud Bregeon, assure que la question n’est encore tranchée.
Si la France accepte cette demande d’asile politique, le risque d’une extradition au Japon s’éloignerait pour Paul Watson.